[Chevalier et Autres] Ainsi font font font... les Loisirs.

A côté des joutes et tournois qui sont des «sports combinés» d'escrime et d'équitation, fleurissent des jeux qui méritent vraiment la qualification d'athlétiques et, pour ce, ne doivent être confondus à aucun degré avec les jeux de quilles, boules et autres amusements de plein air en usage en presque tous pays. C'est d'abord la paume jouée avec la main. La passion de la paume est générale. Les rois en raffolent, mais les bourgeois aussi. Plus athlétique que la paume était la soule (foot-ball), dont les règlements actuels se trouvent en germe, très exactement, dans ceux du temps. Elle est violente et les accidents nombreux; mais on n'en a cure. Tout le monde y joue. Henri II s'y livre avec entrain et il veut toujours avoir le poète Ronsard dans son équipe. Ce n'est pas que la soule n'ait été très combattue. Les ecclésiastiques eux-mêmes la pratiquaient au sortir de la messe et des soules annuelles de village à village sont mentionnées dans une quantité d'actes du temps. On ne peut clore ce rapide résumé de l'activité sportive moyen-âgeuse sans mentionner la «lutte», très prisée de toutes les classes. Pour quelques loisirs plus sereins, on jouait aux osselets avec des os de moutons ou de cochons, à l'ancêtre des billes avec des glands, des noix des billes en argiles. Les enfants jouaient également avec des cerceaux et des bâtons de bois, à la corde à sauter, aux quilles, aux échecs, aux échasses, à des jeux de boules, à la pèches.

En ce qui concerne les chevaliers et les nobles, les jeux de joutes sont les plus prisés. Il ne faut pas confondre les joutes et la joute. Les joutes sont les jeux d'affrontement. La joute est l'affrontement de deux chevaliers lancés au galop qui doivent désarçonner l'adversaire et briser la lance opposée. Il existe également la Quintaine, plus entrainement que jeu, pour pages et chevaliers qui consiste à faire une joute contre un mannequin. Il faut toucher le mannequin avant que ce dernier monter sur pivot frappe le chevalier par un sac ou une masse. Le jeu des Anneaux démontrait toute la dextérité du cavalier. Avec la lance, il fallait attraper un anneau, suspendu ou bien tenu par un page. Le jeu de la Pomme consistait à couper, à l'épée et au galop sur son cheval, une pomme en deux posée sur un poteau. Le Javelot et le Tir à l'arc, toujours à cheval prouvaient la rapidité du cavalier à frapper une cible mouvante ou immobile, alors qu'il était lancé au galop. Enfin, pour gagner le jeu des Écus, il fallait avec une lance courte faire tomber des écus ou blasons posés en équilibre à terre.